Un trail qui fait mal...

Publié le par Loulou



        Samedi 13h30, on décolle de l'appart, baskets toutes prêtes, plutôt motivés, même si je sens la fatigue qui est très présente ( et qui aura peut-être eu raison de moi...). Il s'agit du Trail des Lez'art fugueurs en folie à Chaligny. Petite course nature originale puisqu'elle associe course à pied et oeuvres artistiques ou musicales le long du parcours de 15km600. Deux courses sont en plus avec un 8,5km et 30km. Manu nous rejoint après un bon boeuf bourguignon, cinq minutes avant le départ, mais lui, on le verra pas de la course étant donné qu'il finit avec plus de 20 minutes devant nous! Nous courons en couple quant à nous...chose vraiment super, si je n'avais pas autant ralenti le duo... A 15h30, le départ est donné, on est dans le milieu du peloton, une erreur car on amorce d'emblée une descente étroite qui empêche de doubler et oblige à trottiner. Les premiers déjà creusent rapidement l'écart et on tente de relancer en haut d'une montée qui se fera en marchant presque (déjà!) Malheureusement moi qui n'étais pas forcément échauffer, savoure cette montée qui attaque directement mes mollets qui seront bien tendus sur quelques kilomètres... Les premiers kilomètres passent et quelques passages techniques se dessinent, ce qui n'ajoute rien de bon à mon demi-moral...du à cette douleur du haut de la cuisse qui me reprend, comme après le raid de l'Echappée Champenoise. La fatigue et la douleur me force à m'arrêter, et je pense à finir en marchant, seulement nous étions deux dans l'affaire puisqu'il s'agissait de courir à deux, on partait à deux, il fallait arriver à deux, je ne baisse donc pas les bras, au contraire, fâchée de cette douleur qui m'empêche d'apprécier la course et son parcours pourtant très sympatique! En voyant le panneau indiquant le kilomètre 10 peu de temps après un ravito qui me permet de souffler, mon moral remonte un peu...
Quand le panneau 13 apparait à son tour, j'accélère, j'ai la cuisse en feu, le souffle coupé mais je me dis "plus vite tu cours plus vite t'arrives...et tu manges! Car le déjeuner de sauté...un ventre qui crie à manger!" (Oui je sais ça peut paraître dérisoire mais quand j'ai faim je pense plus qu'à ça et avec le sport ma faim n'a cessé d'augmenter) (rires). Slimane me suit avec facilité sauf peut-être lors de la montée sur bitume (fatale celle-ci) que j'escalade en courant, effaçant de mon esprit la douleur qui me fait presque boiter. Les différentes montées qui vont s'enchainer sur les derniers kilomètres ( elles font mal!) vont nous permettre de doubler quelques personnes avant la fin. Nous arrivons enfin sous l'arche (...enfin à côte de l'arche dégonflée)...Et direction, le ravitaillement (presque à sec!) Un joli parcours, un beau duo car encore une fois c'est grâce à lui que je me dépasse dans des situations pas facile physiquement. 15,6km et plus de 850m de dénivelé. Nous arrivons en bon état, si ce n'est cette douleur et une légère déception car j'aurais pu donner plus si j'avais été en forme ce jour là! Heureusement le prochain compte rendu du raid Nancy Riv'Action montrera que j'ai toujours autant la niack! Car c'était un super moment et encore un bon moment de passé en couple!


Son compte-rendu...

"Ce qui était particulièrement sympatique, c'était la présence des artistes et des  orchestres présents au départ. Dès le départ les sentiers étaient accidentés et  techniques, ce qui m'a beaucoup plu. Entièrement dans les sous-bois, les  montées et les descentes s'enchainent. Le plaisir et le soleil étaient au  rendez-vous. Un passage difficile où il fallait se tenir à une corde me paraissait  plutôt inutile car on pouvait racourcir de 200 mètres. Les quelques jours de  pluie qui ont précédé la course nous ont permis de nous "marer" car sur  certaines petites mares de boue les vêtements de certains coureurs s'en  rappellent encore. Un peu avant le 10ème kilomètres où j'ai vu un coureur  tomber deux fois dans la même flaque juste après que Lucie soit tombée  aussi. :) Nous croisons plusieurs fois Thierry et Virginie qui dévalisent les  ravitaillements et nous permettent de leur passer devant. Les premiers  kilomètres se font à allure modérée car comme l'a dit Lucie sa douleur lui  faisait très mal et remettait en question le fait de continuer la course. Après un  passage à vide et une photo prise par Marie ( heureusement l'appareil photo  n'était pas "occupé").
         Lucie accélère le rythme, j'ai même du mal à la rattraper et je me dis "elle a  mangé du lion ou quoi?". La montée de Chaligny, un vrai mur d'escalade mais  je garde en vue Lucie jusqu'à la rejoindre sur le dernier kilomètre. Pulsation à  165, ça grimpe, ça grimpe! On dépasse quelques personnes ce qui redonne le  moral aux troupes et permet de finir en beauté! Manu est revenu pour nous  attendre et nous encourager dans les derniers cent mètres."



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